Nouveaux rapports du GIEC sur l’adaptation et atténuation du changement climatique

En février et avril 2022, la deuxième et troisième partie du sixième rapport mondial sur le climat ont été publiées. Le deuxième rapport partiel du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) se penche sur les conséquences du changement climatique qui résultent pour la nature et l'humain ainsi que sur les possibilités d’adaptation au changement climatique. Le troisième rapport partiel présente donc les mesures possibles pour réduire activement les émissions de gaz à effet de serre.

NCCS-News, Affaires internationales | 08.04.2022 | MétéoSuisse

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), "Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC)" en anglais, est un organisme intergouvernemental et scientifique qui résume l'état actuel des connaissances sur le changement climatique et l'évalue d'un point de vue scientifique tous les six ans. Le rapport se compose de trois parties qui sont publiées à quelques mois d'intervalle. Le premier volume, qui analyse les bases scientifiques du changement climatique, a été publié en août 2021 (cf. "Nouveau rapport du GIEC").

Le deuxième rapport partiel, publié en février 2022, se concentre sur les effets négatifs du changement climatique d'origine humaine et sur les pertes et dommages qui en résultent pour la nature et l'humain : les écosystèmes et notre société sont de plus en plus vulnérables aux risques liés au changement climatique. Si le réchauffement global atteint 1,5 °C dans un avenir proche, les dangers climatiques tels que la poursuite de l'élévation du niveau de la mer augmenteront et entraîneront des risques pour les écosystèmes et les populations. Des mesures globales, efficaces et innovantes sont nécessaires de toute urgence pour que la société devienne résiliente face au changement climatique.

Au début d’avril 2022, le troisième rapport partiel du GIEC a été publié. Celui-ci se penche sur les possibilités techniques, économiques et sociales de réduire les émissions de gaz à effet de serre, également appelées mitigation. Le troisième rapport partiel affirme que le changement climatique est le résultat de décennies d'utilisation d'énergies fossiles, de l'application de modes de production et de consommation non durables et d'une utilisation non durable des terres. Les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine ne cessent d'augmenter dans le monde entier. Si l'on veut limiter le réchauffement à moins de 1,5 °C, il est nécessaire de réduire en profondeur les émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs et toutes les régions - par exemple en utilisant des sources d'énergie à émissions faibles ou nulles. Le recours à des mesures d'élimination du CO2 de l'atmosphère est également nécessaire à l'échelle mondiale pour compenser les émissions difficilement évitables et atteindre l'objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre. Sans un renforcement des mesures de protection du climat à l'échelle mondiale, les émissions de gaz à effet de serre continueront d'augmenter et conduiront très probablement à un réchauffement mondial de 3,2 °C d'ici 2100.

Selon le GIEC, les consommateurs peuvent également influer sur leurs propres émissions et les réduire. Éviter le gaspillage alimentaire, veiller à la réutilisation des produits et utiliser les transports publics ne sont que quelques-unes des nombreuses possibilités.

Dernière modification 08.04.2022

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