Les fortes précipitations seront probablement nettement plus fréquentes et plus intenses que celles que nous connaissons aujourd’hui. Toutes les saisons seront concernées, mais plus particulièrement l’hiver. Les événements extrêmes rares avec des précipitations ne survenant qu'une fois tous les 100 ans seront également nettement plus intenses.
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Cumul journalier maximal de précipitations par année |
Cumul journalier maximal de précipitations sur 100 ans |
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Hiver |
Été |
Hiver |
Été |
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Changements attendus au milieu du 21e siècle |
+10 % |
+10 % |
+10 % |
+20 % |
Changements attendus vers la fin du 21e siècle |
+20 % |
+10 % |
+20 % |
+20 % |
La moyenne du cumul journalier maximal de précipitations sur une année augmente d'environ 10 %. Des précipitations comme celles qui ne se produisent qu'une fois tous les 100 ans apporteront en été près de 20 % de pluie supplémentaire par rapport à aujourd'hui.
En Suisse, les quantités de précipitations lors d'événements extrêmes ont augmenté de 12 % depuis 1901. Cette hausse s'explique notamment par le fait que l’air chaud est capable d’absorber environ 6 à 7 % d’eau en plus par degré Celsius.
A l'avenir, cette tendance devrait se poursuivre. En cas de changement climatique effréné, il faudra s’attendre à ce que les plus fortes précipitations hivernales sur une journée soient encore plus intenses d’environ 10 % d’ici le milieu du siècle, et de 20 % d’ici la fin du siècle. En été, l’augmentation sera d’environ 10 %. Pour les autres saisons, les modifications se situeront entre les valeurs de l'hiver et celles de l'été.
Les précipitations extrêmes, qui ne surviennent qu’une fois tous les 100 ans environ, se renforceront elles aussi considérablement. L'augmentation des événements de précipitations extrêmes sera de 10 à 20 % d'ici le milieu du siècle et de l'ordre de 20 % d'ici la fin du siècle. Les événements extrêmes auront donc tendance à s'intensifier, même si, en moyenne, les cumuls des précipitations diminueront en été.
A noter toutefois que l’évolution de l’intensité des précipitations varie fortement dans le temps et dans l’espace et peut s’écarter de la tendance à long terme sur plusieurs décennies.
Cette hausse de l’intensité des fortes précipitations peut engendrer des coûts considérables. Les fortes précipitations pourront, par exemple, provoquer des glissements de terrain et des inondations et causer de gros dommages. Les infrastructures comme les ouvrages de protection contre les crues et les canalisations devront donc être dimensionnées en conséquence.
L'augmentation des dommages potentiels causés par les précipitations extrêmes ne sera pas uniquement due à la quantité de précipitations. La hausse de la limite pluie-neige augmentera la part des précipitations liquides, en particulier en hiver, accélérant l’écoulement.
Les messages clés se trouvent également dans la brochure CH2018, qui est disponible sous forme imprimée ou téléchargeable électroniquement.
Dernière modification 14.10.2022